Le temps de l’été semble long pour qui ne connait pas l’infini. Il faut un regard doué de clairvoyance pour sentir le rythme, tranquille- ment écrasant, de la morte-saison, quand rien ne fleurit plus, quand le sable brûle, l’herbe grille et la pierre éblouit. C’est de ce temps mort que naît la rêverie. Il est la condition de l’oasis, de l’utopie. Cet intervalle, cette parenthèse, cette interruption qu’est l’été répond à la nature photographique qui, par le bref mouvement de l’obturateur, sectionne un morceau de temps pour le rendre à l’infini. Stéphane Ruchaud enregistre non seulement cette saison mais interprète, par son travail, cette temporalité particulière. Théo Esparon
Stéphane Ruchaud est habitué aux voyages. Pour rendre compte d’une oasis possible, il publie cette année un recueil de ses expériences estivales et lumineuses. À travers une cinquante de photographies, Oasis, est comme une promenade à travers tous les étés passés, liés par le livre. Entre photographies de natures mortes, paysages et portraits, le livre retranscrit avec précisions les moments suspendus et arrêtés, les matières cotonneuses, rocailleuses et aquatiques de ces temps de vacances… Christophe HONORÉ